The André Dumont Medal was created in 1949, for the 75th anniversary of the Geological Society of Belgium founded in 1874. In 1949, the original declaration by P. Macar (1906-1978) stated that the medal "will be assigned annually to a Belgian or foreign scientist who has completed a high-value research work in the field of mineral sciences". The sculptor Louis Dupont (from Liège) has created the medal design of the André Dumont Medal.
At the present time, the André Dumont Award is attributed to a scientist working outside Belgium to honour his outstanding contribution to the state of knowledge in Earth Sciences.
Laudatio Markus Aretz, France, Stratigraphy and Paleontology / from Université Paul Sabatier
lauréat de la médaille André Dumont / laureaat van de medaille André Dumont
Conférence par Markus Aretz / Lezing door Markus Aretz
Laudatio Bernard Bingen, Norway, Petrology
lauréat de la médaille André Dumont / laureaat van de medaille André Dumont
Conférence par Bernard Bingen / Lezing door Bernard Bingen : “Actualism in the Proterozoic or not? Perspective from the Rodinia forming Sveconorwegian orogeny”
2020 - Markus Aretz, France, paleontologist
2019 - Bernard Bingen, Norway, Petrology
2018 - Matt Freeman, USA, vertebrate palaeobiologist
2017 - François Baudin, France, sedimentary basin
-> publication issued from the conference: Baudin et al., 2020, "Routing of terrestrial organic matter from the Congo River to the ultimate sink in the abyss: a mass balance approach"
2016 - Frances Westall, France, Exobiologie
2015 - Dominique Weis, Canada, Isotope Geochemistry
2014 - Philip Gibbard, United Kingdom Quaternary Palaeoenvironments
-> publication issued from the conference: Gibbard & Lewin, 2016, "Filling the North Sea Basin: Cenozoic sediment sources and river styles"
2013 - F. Roure, France, Petroleum sedimentary basins
-> publication issued from the conference: Roure, 2014, "Crustal architecture, thermal evolution and energy resources of compressional basins"
2012 - T. Torsvik, Norway, Paleogeography & tectonics
-> publication issued from the conference: Torsvik & Cocks, 2012, "From Wegener until now: the development of our understanding of Earth’s Phanerozoic evolution"
2011 - R. Vissers, The Netherlands, Structural geology & tectonics
-> publication issued from the conference: Vissers, 2012, "Extension in a convergent tectonic setting: a lithospheric view on the Alboran system of SW Europe"
2010 - A. Blieck, France, Paleontology
-> publication issued from the conference: Blieck, 2011, "From adaptive radiations to biotic crises in Palaeozoic vertebrates: a geobiological approach"
2009 - M. Tucker, UK, Carbonates petrology
-> publication issued from the conference: Tucker & Garland, 2010, "High-frequency cycles and their sequence stratigraphic context: orbital forcing and tectonic controls on Devonian cyclicity, Belgium"
2008 - P. Barbey, France, Petrology - granites
-> publication issued from the conference: Barbey, 2009, "Layering and schlieren in granitoids: A record of interactions between magma emplacement, crystallization and deformation in growing plutons"
2007 - P. Van Cappelen, The Netherlands, Geochemistry
2006 - V. Courtillot, France, Geodynamic
2005 - Ph. Gingerich, USA, Paleontology
2004 - M. Joachimski, Germany, Geochemistry
2003 - R. Cocks, UK Paleontology, palaeogeography
2002 - J. Urai, Germany Structural geology
2001 - B. Scaillet, France Petrology
2000 - J. Beget, USA Volcanology
1999 - F. Neuweiler, Germany Sedimentology
1998 -- --
1997 -- --
1996 - P. Marinos, Greece Engineering geology
1995 - H.P. Banks, U.S.A. Paleontology
1994 - J. Vandenberghe, The Netherlands Physical geography
1993 - Eur.work.gr. Earth Sc.conserv. General geology
1992 - J. Touret, The Netherlands Petrology/mineralogy
1991 - R. Oliveira, Portugal Engineering geology
- The first "André Dumont Medal" was given to the laureate Prof. Giotto Daineilli of the University of Florence. He was already an honorary member of the Society since 1933 and was the author of a geological map of East Africa.
- The laureates of the first decade were: HH Read (GB), R. Kozlowski (PL), PH Kuenen (NL), GG Simpson (USA), CA Cotton (NZ), P. Pruvost (F), Br Sander. (A), A. Besairie (Madagascar), SC King (SA), and R. Krausel (D).
- For the years 1960-1969: AF Buddington (USA), P. Ramdohr (D), G. Wilson (GB), A. Guilcher (F), E. Stensiö (S), G. Kullerud (USA), G . Millot (F), BC King (GB), J. Tricart (F) and Mr & Ms. LSB Leakey (Kenya).
- For the decade 1970-1979: P. Routhier (F), J. Verhoogen (USA), JH Brunn (F), AL Washburn (USA), W. Ziegler (D), RF Leggett (CND), W. Scheyer ( D), J. Aubouin (F), G. Maarleveld (NL), H. Hollard (Mc).
- For the years 1980-1989: V. Cotechia, P. Cerny, M. Winch (F), J. Dercourt, A. Bögli (CH), PJ Felder (NL), D. Richard (GB), Z. Johan ( F) PAZiegler (CH), D. Ford (CND).
André-Hubert Dumont (1809-1853)
To find more information on him:
- visit the Wikipedia page about his career (in French / in Dutch)
- read the webpage dedicated to the famous Walloon citizens
En 1816, l’Académie - fondée en 1772 par l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche - venait d’être reconstituée. Ce corps savant mit au concours successivement la description géologique de chacune de nos provinces: le Hainaut fut publié par Drapiez, en 1823; la province de Namur, par Cauchy, en 1825; le Luxembourg, par M. Steininger et par Engelspach-Larivière, en 1828; la province de Liège par Dumont, Davreux, et un troisième dont on a oublié le nom, en 1832; enfin celle de Brabant par Galeotti, en 1837.
Le Mémoire d’André-Hubert Dumont sur la constitution géologique de la province de Liège ouvrit une ère nouvelle pour la géologie de notre pays. La question avait été posée par notre Académie en 1828. d’Omalius d’Halloy, nommé rapporteur, écrivit: “C’est avec une véritable satisfaction que nous dirons que chacun des trois mémoires est une bonne description géologique de l’une de nos plus intéressantes provinces,(...) mais le premier se distingue d’une manière éminente par l’exactitude et l’étendue des détails, ainsi que par l’importance et la nouveauté des considérations générales qui s’y trouvent.” L’auteur de ce mémoire n’avait que 19 ans et d’Omalius “ne savait pas s’il s’agissait de découvertes réelles ou des inventions d’une imagination ardente.” Pour d’Omalius, il s’agissait d’un travail si remarquable pour qu’il n’en connut pas l’auteur, et « trop extraordinaire pour que je ne désirasse pas d’en avoir la démonstration.”.
Ce jeune savant, “qui semblait n’avoir que 15 ans” était né, en 1809, à Liège où son père était géomètre des mines. En 1828, il fut lui même nommé arpenteur et géomètre des mines. “Ces premières occupations ont sans doute influé beaucoup - comme l’a dit d’Omalius - sur la tendance stratigraphique de sa méthode.” Ce fut la même année qu’il déposa le fameux Mémoire dont la plus grande partie est consacrée aux terrains primaires. Alors que d’Omalius avait divisé ce qu’il appelait les terrains primordiaux en trois unités, Dumont, grâce à l’emploi méthodique de la stratigraphie, en établit l’ordre de succession. Il reconnaît l’allure du terrain anthraxifère, dans lequel il distingue quatre systèmes, disposés en selles et bassins dont les ondulations expliquent le nombre de bandes calcaires du Condroz, variable suivant les localités. G. Dewalque (1878) appelle “ce résultat la plus grande découverte stratigraphique du siècle: il persiste à croire qu’aucune autre n’en dépasse l’importance. Son mérite, en effet, n’est pas exclusivement local: c’est un modèle de méthode rigoureuse, dont l’influence se reconnaît bientôt dans les travaux contemporains.”.
Après son succès au concours de 1830, Dumont chercha à compléter ses études : inscrit à l’université de sa ville natale, il obtint le grade de docteur en sciences physiques et mathématiques en 1835 et devint, la même année - et jusqu’à sa mort en 1857 - professeur dans cette Université. A partir de ce moment, et sur ordre du gouvernement, il se lança dans le levé détaillé de la Carte géologique de Belgique. Il en présenta, en 1849, un exemplaire manuscrit à l’Académie, dont il était membre effectif depuis 1836. La première carte au 1/160 000, en neuf feuilles, fut commercialisée en 1853. La seconde carte, sur laquelle les terrains récents étaient enlevés, parut en 1856. En 1849, il avait déjà fait paraître la “Carte géologique de la Belgique et des contrées voisines” à l’échelle du 1/80.000.
Tout en travaillant à cette œuvre colossale, Dumont trouva le temps de faire, à l’Académie, des communications importantes dont celle “Sur la valeur du caractère paléontologique en géologie” dans laquelle il dénonçait les applications de cette science. Il est d’ailleurs utile de rappeler que, étant donné l’allergie de Dumont à la paléontologie, L.-G.de Koninck (1809-1887), qui fut un de nos plus illustre savant, ne devint jamais titulaire d’un cours de paléontologie mais enseigna jusqu’à son éméritat la chimie industrielle à l’Université de Liège. C’est curieusement Gustave Dewalque (1826-1905), qui défendra la paléontologie au sein de cette université.
Une autre communication fut relative à la “Constitution géologique des terrains tertiaires” (1839) dans laquelle il jugeait à propos de donner aux différentes divisions des noms tirés de localités belges, tels que Landénien, Bruxellien, Tongrien, Diestien, etc. Il fit de même pour les autres subdivisions de l’échelle stratigraphique. Actuellement, la plupart de ces noms sont encore mondialement utilisés. (Lire à ce propos Geologica Belgica, 2006, t. 9, N°1-2) En Belgique, les travaux de Dumont n’ont pas toujours suscité l’enthousiasme. d’Omalius d’Halloy (1858) écrit dans la biographie qu’il lui consacra: “Dumont, entièrement absorbé par la géologie, n’avait aucune idée de la politique; il ne connaissait ni la droite, ni la gauche, et il ne se doutait pas qu’un Ministre trouve peu de charmes dans un travail ordonné par un prédécesseur, surtout si ce prédécesseur appartenait au parti opposé ; ainsi fut-il atterré de la froideur avec laquelle sa carte fut accueillie.” - Cela pourrait être un texte contemporain. Et d’Omalius d’ajouter: “Toutefois cette circonstance, qu’il considérait comme une ingratitude nationale, fut pour lui le signal de toutes les distinctions flatteuses. Parmi celles-ci, citons qu’il devint recteur de l’université et directeur de la classe des sciences de l’Académie. Mais hélas! Dumont ne pouvait jouir de toutes ces faveurs: en 1853, atteint d’une violente fièvre cérébrale dont il ne se remit jamais complètement, il mourut à peine âgé de quarante-huit ans. C’est d’ailleurs son maître d’Omalius d’Halloy qui prononça son éloge funèbre.
Son fils André Dumont (1847-1920) était ingénieur, éminent géologue et professeur à l’Université catholique de Louvain. Il est le véritable inventeur des mines de charbon du Limbourg qui firent la prospérité de notre pays pendant plus d’un siècle. Je le cite car père et fils sont souvent confondus. Il est a remarqué aussi que c’est à la suite de ce dernier, que le prénom a été inclus dans le nom de famille qui est donc devenu André-Dumont. Le père et le fils ont été honoré d’une statue, respectivement à Liège et à Leuven.